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23 septembre 2013 1 23 /09 /septembre /2013 23:23

Les 366 réels à prise rapide correspondent à un exercice d’écriture de Raymond Queneau tiré desExercices de Style. Il s’agit d’écrire chaque jour un texte sur un thème proposé sous la forme “Aujourd’hui [quelque chose]“. Les règles sont les suivantes : écrire sur le vif, ne pas écrire plus de 100 mots, rapporter des éléments réels de sa journée sans en inventer et sans se référer à un jour antérieur, suivre la thématique de la date correspondante.

Pas sûr que j'écrive tous les jours, que ça dure autant que les impôts... et guère plus sûr vous me lisiez tous les jours!

 

 


Aujourd'hui ça tombe bien (d'ailleurs les américains disent Falls) puisque c'est l'automne.

En effet ce matin une feuille est tombée mais j'avoue que je m'y attendais depuis quelque temps.

Ce Raymond Queneau est un sacré malin pour avoir fait tomber cette consigne pile poil aujourd'hui.

Une seule feuille venue de Bercy et portée par un vent sournois. On a chacun la sienne parait-il, bien sèche et collante à la fois.

Elle vous colle aux basques, elle est ignifugée, résiste au foyer même fiscal et mène parfois à l'abattement.

Mais je m'égare et j'allais oublier qu'au centième mot c'est la chute.





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23 septembre 2013 1 23 /09 /septembre /2013 15:53

Publié aux Impromptus Littéraires 

 

  ruelles-copie-1.jpg

 

C'est à la croisée des chemins

dans l'ombre des voutes cintrées

que nous nous sommes rencontrés

tu grimaçais, j'ai pris ta main.

 

Les traîtres pavés des ruelles

avaient blessé ton pied gracile

j'y ai posé l'onguent d'argile

louant le sort providentiel.

 

Dans tes yeux je me suis échoué

le zéphyr a troussé ta jupe

tu n'as rien fait pour le déjouer

 

ni toi ni moi n'étions dupes

lutter eut été inhumain

à notre croisée des chemins...

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22 septembre 2013 7 22 /09 /septembre /2013 17:57

Les 366 réels à prise rapide correspondent à un exercice d’écriture de Raymond Queneau tiré desExercices de Style. Il s’agit d’écrire chaque jour un texte sur un thème proposé sous la forme “Aujourd’hui [quelque chose]“. Les règles sont les suivantes : écrire sur le vif, ne pas écrire plus de 100 mots, rapporter des éléments réels de sa journée sans en inventer et sans se référer à un jour antérieur, suivre la thématique de la date correspondante.

Pas sûr que j'écrive tous les jours... et guère plus sûr que vous me lisiez tous les jours!

 

 

 


Aujourd'hui quatre murs chargés d'histoire cistercienne et fleurant bon l'huile de noix, le foie gras et le safran! Où est passée l'austérité légendaire de l'Epeau?

Aujourd'hui j'ai goûté des verrines dans ce dortoir où la rigueur imposait au moine des nuits sans branlette...

“Food truck” Masterchef ! Le gisant de la reine Bérangère a frémi.

Devant micros et caméras, la foule curieuse s'empiffre, s'envoie un coup de cidre, tord le cou pour apercevoir le parrain, Jean-Pierre Coffe.

Moi qui ai assisté à la naissance de mes garçons, je n'aurais pas imaginé être ému par l'éclosion en direct d'un poussin de Loué!





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21 septembre 2013 6 21 /09 /septembre /2013 11:26

Les 366 réels à prise rapide correspondent à un exercice d’écriture de Raymond Queneau tiré desExercices de Style. Il s’agit d’écrire chaque jour un texte sur un thème proposé sous la forme “Aujourd’hui [quelque chose]“. Les règles sont les suivantes : écrire sur le vif, ne pas écrire plus de 100 mots, rapporter des éléments réels de sa journée sans en inventer et sans se référer à un jour antérieur, suivre la thématique de la date correspondante.


Pas sûr que j'écrive tous les jours... et de toute manière, pas sûr que vous me lisiez tous les jours!

 

 


Aujourd'hui samedi pas envie de vélo... ou alors juste aller rechercher ma voiture chez le garagiste.

14 kilomètres de montagnes russes, le ciel brille, le soleil est bleu, les hérons héronnent au bord des étangs, mes pignons pignonnent et j'ai confiance dans ma nouvelle pompe (voir hier).

Que vingt centimètres mais c'est de la bombe! Une Rocco Zeffirelli ou un nom comme ça.

C'est fou ce que ça fait plaisir de savoir qu'au retour, mes petites fesses vont s'enfoncer dans un siège moelleux.

Dans l'euphorie je freine pour éviter le panneau du garage:

Horaires d'ouverture du Lundi au Vendredi...  

 

 

 

 

 

 

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21 septembre 2013 6 21 /09 /septembre /2013 07:00

  Publié aux Défis Du Samedi entre rêve et réalité

 

 

reve_psychanalyse.jpg

 

 

 

Cabinet du docteur Chimaire, spécialiste en interprétation des rêves

 

“Que puis-je pour vous Monsieur Platon?”

“Et bien voyez-vous docteur, je...”

“Oui je vois, je vois déjà... encore cette foutue maladie du siècle Monsieur Platon, où chacun croit pouvoir se réfugier dans ses rêves pour survivre à l'atroce réalité de...”

“Non docteur, la réalité m'intéresse peu car je rêve en permanence. Je rêve la nuit et puis la journée, je rêve éveillé. En fait je rêve tout le...”

“Non mais je rêve!”

“Euh... Non docteur, c'est moi...”


“D'accord. Laissez-moi vous expliquer quelque chose Monsieur Platon. Le problème avec les rêves c'est qu'ils sont faits pour être rêvés la nuit et non pas pour être réalisés le jour, ou alors... comment dire... éventuellement à plusieurs. Quand on rêve seul, ce n'est qu'un rêve mais à plusieurs c'est déjà presque une réalité. (Je ne sais plus qui a dit ça mais j'adore le dire)”

“A plusieurs dites-vous? J'ai bien quelques fantasmes de temps à autre...”

“Restons sérieux Monsieur Platon. Je ne m'occupe que de bonne rêverie, des rêves de qualité, des songes d'une nuit d'été à la rigueur, bref de ces assemblages subconscients d'images ou d'idées qui...”

“Et ça sert à quoi tout ça docteur? J'ai déjà un métier de rêve, une voiture de rêve, une femme de rêve, des amis de rêve et...”

“Je comprends - encore qu'une femme de rêve soit rarement compatible avec des amis de rêve - toutes ces choses de rêve que vous possédez sont trop réelles et vous ne parvenez pas à vous en détacher pour vivre pleinement vos vrais rêves!”

“Euh... Non docteur, c'est plutôt que toutes ces choses de rêve me coûtent une fortune à l'année et que paradoxalement mon banquier est plutôt du genre réaliste”


“Paradoxal! Vous avez de ces mots! Qui est le spécialiste ici? Et avez-vous songé à changer de banquier?”

“Oh, j'ai un vieux rêve récurrent, je rêve que je l'assassine!”

“C'est une bonne chose Monsieur Platon, une bonne chose. Et combien de fois l'avez-vous déjà assassiné... en rêve bien sûr?”

“Huit ou dix fois, guère plus... il se méfie maintenant vous savez; il m'envoie son assistante, une sacrée garce!”


“Humm... Je vois. Vous jouez au loto Monsieur Platon?”

“Euh... non, pour quoi faire?”

“Parce que - croyez-en ma longue expérience - le 22 et le 43 réussissent bien aux rêveurs de meurtre et que voilà l'occasion rêvée - si je peux me permettre - de solutionner vos problèmes matériels”

“Je vous remercie du conseil, docteur Chimaire. Je n'aurais pas cru que ce serait si facile à régler”

“J'ai tellement l'habitude Monsieur Platon. C'est en effet facile à régler, trois cent cinquante euros” 


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20 septembre 2013 5 20 /09 /septembre /2013 09:00

Les 366 réels à prise rapide correspondent à un exercice d’écriture de Raymond Queneau tiré des Exercices de Style. Il s’agit d’écrire chaque jour un texte sur un thème proposé sous la forme “Aujourd’hui [quelque chose]“. Les règles sont les suivantes : écrire sur le vif, ne pas écrire plus de 100 mots, rapporter des éléments réels de sa journée sans en inventer et sans se référer à un jour antérieur, suivre la thématique de la date correspondante.


Pas sûr que j'écrive tous les jours... et de toute manière, pas sûr que vous me lisiez tous les jours!

 

 

 

 

Aujourd'hui un outil pour ne pas me faire chambrer la prochaine fois que je resterai en rade!

Je cherche un outil ni trop gros ni trop petit, un truc à soi discret mais fiable, pas un machin qui vous lâche après dix coups, pas trop long, 25 centimètres ça serait bien.

Sûr qu'y en a pour toutes les bourses... je veux pas m'endetter, me mettre dans le rouge, la honte.

Je cherche un truc qui me dépanne quand je suis crevé, surtout quand je suis crevé à deux bornes de la maison.

Je cherche une putain... de pompe à vélo

 

 

 

 

 

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16 septembre 2013 1 16 /09 /septembre /2013 14:00

  Epuise.jpg

 

 

J'aime bien être fatigué, ça me repose.

 


Il faut dire que je me fatigue d'un rien et ça m'arrange. Rien qu'à la pensée que la fatigue pourrait m'emporter, je sens comme une profonde lassitude physique et mentale, surtout mentale puisque aussitôt je m'allonge par crainte de fatigue chronique.

Je me souviens trop bien que mon oncle Hubert en souffrait et - persuadé du caractère héréditaire de cette pathologie - je préfère souffrir “en somme” d'un excès de repos plutôt que finir crevé comme lui.


Il était d'Arras - un harassé de naissance comme on dit dans le Sud - garagiste de son métier et je l'ai toujours entendu se plaindre d'être trop souvent sur les rotules tandis qu'Anastazia - son épouse débarquée de Pologne, mais ça j'en ai déjà parlé - était lessivée à force de faire bouillir ses bleus de travail chaque fin de semaine...

Je dois dire aussi que je me repose d'un rien et ça m'arrange. Mais à la pensée que le repos va m'emporter, je sens comme une profonde envie de me fatiguer, contre laquelle je lutte aussitôt par crainte de fatigue chronique.

Vous n'imaginez pas la somme d'efforts que représente la recherche d'un perpétuel équilibre entre ces deux états sans pouvoir dire lequel des deux vous fatigue ou vous repose le plus.


Dès l'école primaire j'ai passé mon temps à chercher cet équilibre qui m'a valu plus d'heures de colle que de bons points. J'entends encore la maîtresse: “Monsieur Flapi... (oui je m'appelle Flapi, et alors?) vous viendrez me voir quand vous aurez pu ouvrir les yeux!

Plus tard j'ai cru avoir trouvé l'équilibre pendant les douze mois passés en Allemagne à servir sous les drapeaux. Je ne saurais dire si j'ai servi à grand chose à part des bières au mess des sous-off mais qu'est-ce qu'on était bien sous les drapeaux, un peu sous les draps et surtout sous les pots...

Puis je suis entré dans la vie active mais avec la ferme intention d'en sortir car c'était l'époque où les gens travaillaient plus uniquement pour travailler plus!


Aujourd'hui j'ai raccroché et... mais je parle, je parle et je sens déjà que ça m'épuise.

Pourtant j'aime bien être fatigué, ça me repose.  


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15 septembre 2013 7 15 /09 /septembre /2013 20:00

Publié sur le site MilEtUne d'après la photo suivante 

 

Paradis-copie-1

 

 

De l'avenue de Breteuil jusqu'à la rue de la Paix, la foule dense m'empéchait d'apercevoir la case Départ où l'on distribuait à chaque tour un de ces précieux masques de protection contre la grippe .

En prime, on offrait vingt litres de lait à tous ceux qui avaient apporté leur bidon. Je poussais le mien du pied à chaque fois que la foule avançait mais j'aurais préféré gagner une vache; pour ça il aurait fallu que je tire l'unique Carte de Chance libellée "Vous avez gagné Marguerite".

Un excité brandissant un double-six me bouscula avant de disparaître à l'angle droit de la case Départ.

Je réajustai au mieux les boules Quiès que j'avais gagnées au tour précédent: le bruit des marteaux -piqueurs était intolérable et je me demandais comment les ouvriers qui creusaient-plus-pour-gagner-plus l'énorme trou de la Sécu à deux pas d'ici pouvaient supporter ce vacarme.

 

Huit heures que je tournais sur ce carré maudit et il me restait seulement trois masques sur les six que j'avais reçus, victime par trois fois de la case Impôts qui me ponctionnait d'un masque à chaque arrêt malchanceux.

Certains en venaient à souhaiter la prison, mais le bruit courait que l'intervention de la ministre à l'Assemblée n'allait pas améliorer le moelleux des paillasses.

Mon tour venait: je tirai un Cinq et m'empressai de gagner la case Chance... un bon d'achat m'attendait pour un lave-linge à retirer au siège des Verts. De retour à la maison, j'allais devoir convaincre Madame que ce lave-linge lavait aussi blanc et plus vert que le sien!

 

Je m'estimais heureux, on disait que certains lots étaient des arnaques comme le doigt d'honneur d'un démocrate allemand, une pomme de douche ayant appartenu à DSK, la photo encadrée d'un but de Benzema ou un thermos de gaz à effet de serre.

Cramponné à mon bidon vide, je ne pensais plus qu'à une chose: faire au moins un Quatre et quitter le jeu avec quatre masques et assez de lait pour un mois.

Sur la case France Télécom, médecins et psychologues attendaient fébrilement le trois cent vingtième candidat au suicide.

 

Je dus réprimer un éternuement, le bras plaqué sur la bouche; heureusement personne n'y pris garde, pas même Olivier De Carglass embusqué rue Lecourbe, inspectant chaque visage à la recherche d'un impact révélateur et qui n'aurait pas manqué d'alerter les autorités sanitaires avant qu'une fissure nasale irrémédiable n'entame le capital Santé et déclenche la fureur des marteaux-piqueurs.

Résigné, je m'assis sur mon bidon à lait... j'en avais pour une bonne heure avant que mon tour ne revienne; j'enfonçai largement les boules Quiès, autant pour échapper au bruit des marteaux-piqueurs qu'aux nombreuses rumeurs qui circulaient pour passer le temps: ça parlait d'impôts, de pouvoir d'achat, d'insécurité, de guerre chimique.

 

On murmurait aussi que Place Pigalle, Lady Gaga - dégoûtée de la viande - faisait un strip-tease moyennant un arrêt payant avenue Matignon.

Une rumeur infernale et soudaine me sortit de ma torpeur: il faisait presque nuit, j'avais dû dormir longtemps et passé mon tour plusieurs fois car je ne reconnaissais aucun des visages autour de moi. On criait que la case Chance ne délivrait plus rien et que tous les masques avaient été distribués; les seuls lots qu'on s'arrachait aux enchères à la case Départ étaient ces nouveaux compteurs EDF et quelques exemplaires du bouquin "Hold-uPS, arnaques et trahisons".

Les dés me brûlaient les doigts: je m'entendis hurler en sortant un Cinq. La case Départ et sa pompe à lait m'attendaient et j'en fis déborder mon bidon, trop occupé à surveiller les enchères; j'emportai le bouquin de l'arnaque pour dix huit euros et enquillai le boulevard de Belleville en traînant péniblement mon bidon.

 

Avec un peu de chance je trouverais un vélib à la station pour y charger mon lait; ça montait sec vers Ménilmuche mais je ne pouvais rentrer chez moi sans avoir respiré une grande goulée de cet air qu'avaient humé Piaf, Trenet, Chevalier et Signoret... au temps où le laitier vivait grassement tout comme la Sécu, quand Treiber s'appelait le docteur Petiot et Lady Gaga, Mistinguett, quand la prison servait à se refaire une santé, qu'on lavait son linge au lavoir et qu'on soignait son rhume à coups de cataplasmes aux pommes de terre ou à la moutarde.

Cramponné à mon vélib je respirai une dernière fois l'air du faubourg puis enfilant mon masque FFP2 et le boulevard de Ménilmontant, je tournai le dos au lave-linge de la Mère Denis pour prendre la direction du Père Lachaise... cette nuit j'aimerais bien dormir tout contre Pissarro, Daudet, Sarah Bernhardt ou Chopin.

 

J'avais dû pédaler un peu fort et je serais entré tout droit en prison si j'avais mal négocié le virage Simple Visite. Le Faubourg-Poissonnière scintillait dans la nuit et je m'y précipitai pour stopper à l'entrée de la rue de Paradis.

Mon bidon de lait avait roulé jusqu'à un joli petit hôtel à l'enseigne éclairée: Hôtel du Paradis. Autrefois ça valait dans les 6.000 francs mais j'étais trop fatigué pour faire la conversion.

 

J'y entrai machinalement sans vraiment savoir pourquoi; par bonheur la jeune femme qui me précédait dans l'escalier acceptait les bidons, elle sentait bon, s'appelait aussi Marguerite et je devinai qu'elle me souriait derrière son masque anti-grippe...

Sarah Bernhardt et Chopin attendraient.

 

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14 septembre 2013 6 14 /09 /septembre /2013 00:00

Publié aux Défis Du Samedi en empruntant quelques mots à Jacques Charpentreau

 

 

  loufoque.jpg



Quand le soir tombe à la renverse

et que des sentiers de traverse

pousse le chibre de la Terre

adultère



Le paysan lève le nez

poussant ses boeufs aiguillonnés

vers une dernière loupiote

maigriotte



Le troufignon pousse son cri

c'est le début du safari

ça jase, ça hue, ça bouboule

maboule



Alors tous les arbres frémissent,

le grand véréfour qui porte le nid

retient son souffle ;

se referment les tapinoufles

et les ronils à pois bleus s'évanouissent...

 


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9 septembre 2013 1 09 /09 /septembre /2013 10:00

  Publié aux Impromptus Littéraires

 

Alors, tu vas vraiment faire ça?”
“Oui, je n'y peux rien, ça me tente, je ne sais pas pourquoi...”

“Pourquoi? Mais comme tous les mecs tu dois avoir une petite idée en tête, un vieux fantasme, un truc vu à la télé ou lu dans un magazine”

“Non... ou peut-être dans le Chasseur Français mais je te dis, ça me tente c'est tout et je vais même le faire maintenant”

“A cette heure-ci? Monsieur m'annonce ça, comme ça sans préliminaires? T'es gonflé toi alors! Renseigne-toi au moins sur le net ou... tiens, téléphone à Manu!”

“NON! Je dois le faire seul, tout seul et j'ai certainement pas besoin des conseils de Ton Manu”

“D'abord c'est pas Mon Manu, et puis tu feras comme tu voudras - comme toujours - mais tu aurais pu m'en parler”

“Désolé chérie, ça m'est venu subitement au réveil comme une envie de pisser, d'ailleurs je vais y aller”

“T'as raison. Je sais comment tu es dans ces cas-là et pendant ce temps je vais chercher la laisse. T'as besoin d'un peu de musique?”

“T'inquiètes, j'ai mon baladeur... et pour la laisse, je suis pas certain que ce soit nécessaire et puis ça m'arrange que tu restes au lit”


“Pourtant tu avais tellement l'air de tenir à cette laisse il y a un instant? Monsieur Risque-tout veut se la jouer sans filet? Tu feras quoi si la situation dérape?”

“ça ne dérapera pas, je sais que je vais maîtriser, même si c'est la première fois, je le sens bien et de toute manière tout l'immeuble dort à cette heure-ci”

“Ah! Tu vois que tu doutes un peu quand même... je te sens moins sûr de toi! Allez! J'attrape le collier et la laisse, que tu le veuilles ou non”

“NON! Et puis je ne suis pas à quelques morsures près”

“Des morsures? Tu exagères toujours. Tout juste quelques suçons...”

“Reste ici! C'est Mon idée et c'est Moi qui décide du scénario!”

“Ah! Parce qu'il y a un scénario? Je sens qu'il va y avoir plusieurs épisodes avec des pauses interminables... une saga qui va durer des heures, quoi! Comme l'autre fois quand tu...”

“C'est bien les femmes, ça! Se plaindre que c'est trop long avant d'avoir commencé!”


“Arrêtes avec ça! Alors, je mets le collier moi-même où Le Metteur-en-scène tient à peaufiner le moindre détail?”

“Il me semble qu'on avait dit le collier c'est toi et la laisse c'est moi, non?”

“T'as décidément toujours le beau rôle! C'est encore bibi qui va galérer à fermer ce foutu collier et Monsieur le trouvera trop serré ou trop lâche!”

“ça ne risque pas d'arriver Madame! Parce qu'un collier étrangleur n'est jamais trop serré!”

“Hein? Tu veux utiliser le collier étrangleur... celui de Rex?”

“Parce qu'on a un collier étrangleur autre que celui de Rex dans cette maison? D'ailleurs il est passé où celui-là?”

“Hein? Parce qu'il faut que le chien soit là en plus?”

“Comment ça... que le chien soit là?”


“Tu viens bien de me demander où était Rex?”

“Oui Madame... c'est tellement plus pratique de l'avoir sous la main pour lui mettre le collier et la laisse et le sortir pour pisser. D'ailleurs j'y vais maintenant, depuis le temps que tu me gaves avec tes questions stupides!”

“Euh... je crois que je vais aller prendre une douche froide, moi”

 

REX.jpg

 


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